L’année « lombarde » tient son nom des banquiers de Lombardie, cette belle région d’Italie sur laquelle nous ne nous attarderons pas aujourd’hui. Voyons plutôt comment un vieil usage de banquiers peut vous permettre de faire des économies !

Un peu d’histoire

Au moyen-âge, les années comptaient – comme aujourd’hui – 365 ou 366 jours. Sur cette base, il était alors assez compliqué pour les banquiers de calculer des intérêts : des calculs différents en fonction de l’année, des chiffres jamais ronds… calculer des intérêts était alors une démarche bien compliquée pour des calculs qui se faisaient à la main.

Les banquiers lombards ont alors eu une idée, celle de simplifier ces calculs en arrêtant les intérêts sur… 360 jours, tout rond. Cette pratique de la place bancaire s’est alors rapidement répandue dans le monde, jusqu’à devenir un usage qui a traversé les siècles.

Retour au 21ème siècle

Ces calculs sont désormais informatisés, vous vous demandez alors pourquoi en ces temps modernes, le calcul des intérêts devrait-il encore se faire sur cette base de 360 jours ? Ça tombe bien, les tribunaux aussi !...

Selon les récentes jurisprudences, les contrats de prêt actuels contenant de pareilles formules de calcul d’intérêts (basés sur l’année « lombarde ») sont vus d’un mauvais œil.

Mais alors, comment le client de la banque peut-il faire des économies grâce à cette simple notion ? C’est ce que nous allons vous expliquer ci-après.

Un peu de technique

Lorsque vous signez votre contrat de prêt, vous êtes soumis à deux types de taux :

-          Le taux conventionnel (celui que vous vend votre banquier). Par exemple, 1.4% sur 20 ans

-          Et le TEG (le taux « tout-compris »).

Or, si dans votre contrat de prêt un de ces deux taux est indiqué comme étant calculé sur une année lombarde, vous pouvez purement et simplement faire annuler une partie des intérêts de votre prêt !

Mieux encore, la seule présence d’une clause dans votre contrat de prêt affirmant que vos intérêts sont calculés sur 360 jours suffit à vous donner gain de cause…

Et concrètement ?

Commencez par lire entièrement votre contrat de prêt. Si vous y relevez une référence à moins de 30 jours, un trimestre de 90 jours, un semestre de 180 jours ou clairement une année de 360 jours, vous êtes quasi-certain de pouvoir économiser plusieurs milliers d’euros…

Puis, si tel est le cas, interrogez votre banquier à ce sujet en adressant un courrier au service réclamation de votre banque. Si la réponse de votre banquier n’est pas satisfaisante, n’hésitez-pas à contacter un avocat spécialisé...